Cartothèque
Itinéraires de l'exil
L’itinéraire d’exil du poète et patriote lombard Giovita Scalvini entre 1822 et 1839

Né en 1791 à Brescia, deuxième ville de Lombardie, Giovita Scalvini est issu d’une famille plutôt aisée qui le destine à des études de droit aux Universités de Bologne et de Pavie. Cependant, il abandonne assez tôt ce domaine pour se consacrer aux lettres, en devenant poète, puis journaliste et précepteur. Installé à Milan, il entre en contact avec les cercles libéraux, composés notamment de juristes et d’hommes de lettres qui s’opposent à la domination autrichienne, et il est bientôt impliqué dans les débats et les activités politiques clandestines.
Arrêté par la police autrichienne en 1821, il est ensuite relâché après neuf mois d’emprisonnement à Milan, sans que les autorités aient pu trouver aucune preuve concrète à sa charge : en effet, son arrestation et sa mise en état d’accusation ne dépendaient que de phrases repérées dans sa correspondance et de son réseau de connaissances. Mis sous stricte surveillance et craignant une nouvelle arrestation, il se décide à quitter sa ville natale en avril 1822, avec son concitoyen Camillo Ugoni et un autre patriote lombard, Giovanni Arrivabene. Malgré son état de santé toujours assez précaire, l’exil l’amène à se déplacer souvent et à séjourner dans des endroits bien connus par les exilés italiens, en Suisse, en France, au Royaume-Uni et en Belgique. Il peut profiter ainsi du soutien et de l’hospitalité de nombreux patriotes, avant de pouvoir bénéficier de l’amnistie décrétée par l’empereur Ferdinand d’Autriche en septembre 1838. Enfin rentré en Italie en 1839 et placé de nouveau sous surveillance, il mourra à Brescia en 1843.