Colloque « Passages et frontières en Aquitaine. Expériences migratoires et lieux de transit du XIXe au XXe siècle, 22-23 mars 2018, Pau

Le colloque aura lieu les jeudi 22 et vendredi 23 mars 2018 à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Avenue de l’Université, 64012 Pau, Amphithéâtre de la présidence.

Télécharger le programme

Le projet Passages et frontières en Aquitaine (XIXe-XXIe siècle) vise non pas à proposer une histoire au long cours de l’immigration en Aquitaine, mais à centrer la réflexion sur des aspects jusqu’à ce jour relativement peu explorés. En effet, outre que l’on dispose d’un certain nombre de publications sur l’immigration en tant que telle [Gaimard 1993, Guillaume 1987 et 1990, Acsé/Drot 2007), il s’agit en réalité d’envisager, dans le cadre d’une collaboration originale entre chercheurs universitaires, institutions muséales et acteurs associatifs, l’histoire et la patrimonialisation de quelques uns des lieux significatifs par lesquels les migrants (émigrants, exilés, réfugiés, contrebandiers, travailleurs1) ont transité en Aquitaine depuis le début du XIXe siècle. L’approche ne saurait être exhaustive et privilégiera certaines époques et certains lieux, dans le cadre d’un phasage précisé ci-après.

Les lieux de transit, qui peuvent être aussi des lieux de contrôle, de rétention, voire de sédentarisation plus ou moins durable, se situent pour certains aux frontières proprement dites : c’est le cas des routes de contrebande, postes de douane ou « dépôts-frontières » (pendant la Première Guerre mondiale). D’autres, plus éloignés des frontières terrestres, sont plus ou moins spécifiquement mobilisés par les migrants dans leur mobilité : ports, gares, aéroports, routes nationales (en l’occurrence la RN10 pour l’Aquitaine). Enfin, il y a les lieux destinés au séjour des migrants, souvent caractérisés par des formes de précarité, une précarité parfois durable au demeurant : « dépôts » (première moitié du XIXe siècle), camps, regroupements, bidonvilles, mais aussi hôtels et garnis. L’originalité de notre démarche tient aussi à ce que l’espace aquitain sera pris à la fois comme espace d’immigration et d’émigration et sur un temps long (du début du XIXe siècle à nos jours).

Articles similaires