Première défaite de Napoléon Ier. La plupart des émigrés français accueillis pendant la période révolutionnaire et napoléonienne quittent la Grande-Bretagne.
L'adoption d'un nouvel Aliens' Act réduit les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en Grande-Bretagne. L'exécutif conserve le pouvoir d'emprisonner et d'expulser les étrangers considérés comme une menace pour la sécurité publique. La loi doit être renouvelée par le Parlement tous les deux ans.
L'échec des révolutions dans le sud de l'Europe pousse des milliers d'exilés grecs, italiens, portugais et espagnols à fuir vers la Grande-Bretagne. La popularité de ces réfugiés, et de leurs causes libérales et nationales réduit le soutien à l'Aliens' Act de 1816.
Le Parlement abroge l'Aliens' Act de 1816, garantissant le droit d'asile des exilés en Grande-Bretagne
Fondation de l'"Association littéraire des Amis de la Pologne", une organisation en faveur des réfugiés polonais qui connaît un large succès et inspire, plus tard dans le siècle, la création de la "Société des Amis de l'Italie" et de la "Société des Amis de la Russie".
En Europe, les révolutions renversent le roi Louis-Philippe ou le prince autrichien Metternich, qui se réfugient tous deux en Grande-Bretagne. Alors que la réaction succède aux révolutions, ces derniers sont rejoints par des milliers de patriotes républicains et de radicaux venus de France, des Etats italiens et allemands ou encore de l'Empire d'Autriche.
Début 1852, Londres compte 7 000 étrangers en exil.
Felice Orsini, un Italien exilé en Grande-Bretagne, tente d'assassiner l'empereur français Napoléon III. Les mesures entreprises par le gouvernement britannique contre les réfugiés sont impopulaires et rejetées par le Parlement et les tribunaux.
Adoption d'un Extradition Act qui protège les réfugiés en interdisant explicitement d'extrader les "délinquants politiques".
Adoption d'un Naturalisation Act qui permet aux étrangers de posséder des biens immobiliers.
Dans le contexte de la guerre franco-prussienne, Londres accueille de nombreux réfugiés comme les artistes Monet et Pissarro.
Les pogroms en Russie poussent les Juifs à l'exode. Près de 150.000 d'entre eux s'installent en Grande-Bretagne entre 1881 et 1914. Parallèlement, le nombre d'anarchistes augmente, en particulier à Londres, provoquant des réactions de rejet dans l'opinion public.
Les révolutions et soulèvements en France, en Belgique, en Pologne et ailleurs, provoquent de nouveaux départs d'exilés depuis le continent vers la Grande-Bretagne
Le Naturalisation Act facilite la procédure d'accès des étrangers au statut de sujet britannique.
Expulsion hors de Jersey de 39 révolutionnaires étrangers, dont Victor Hugo. La plupart s'installent à Guernesey et à Londres.
Après les amnisties adoptées en France (1859) et en Prusse (1861), et après l'unification de l'Italie (1861), un grand nombre de réfugiés quitte la Grande-Bretagne.
Commune de Paris. Près de 3 500 communards gagnent la Grande-Bretagne.
Assassinat de Sadi Carnot en France.
Un anarchiste français se fait exploser près de l'Observatoire royal de Greenwich. Avec l'Aliens bill, Lord Salisbury dénonce l'asile octroyé aux anarchistes. La proposition de loi est rejetée par le Parlement
Nouvel Aliens' Act qui restreint les droits des étrangers, mais ne concerne pas les réfugiés politiques et religieux.
Début de la Première Guerre mondiale.
Des contrôles sur les étrangers résidents, y compris des réfugiés, sont mis en place en Grande-Bretagne. Plusieurs réfugiés des nations "ennemies" sont déportés. Ce système d'immigration plus strict est conservé après la guerre.
L'"Association littéraire des Amis de la Pologne" assure une aide publique permanente à plus de 600 réfugiés polonais.
Repères chronologiques
grande-bretagne
1814
1816
1820-23
1832
1830-31
1826
1844
1848-52
1855
1858
1859-61
1870
1871
1881
1905
1914
1894
1834